Francois de rugy

A l’instar de ces initiatives, et grâce aussi à la rencontre entre le CSI, le Groupe Prometeo (groupe d’étudiants de la Faculté de Médecine de Bologne) et l’association Nograziepagoio (qui regroupe des professionnels de santé qui pratiquent et promeuvent une relation correcte et transparente avec l’industrie pharmaceutique), début 2009, un groupe participatif d’autoformation sur les conflits d’intérêts est né à Bologne.

• Les étudiants individuels intéressés des facultés de médecine et de pharmacie, les docteurs en formation spécialisée et les doctorants ont progressivement rejoint les réalités susmentionnées.
• Le groupe a mené des activités sur deux fronts parallèles et complémentaires : d’une part la formation, d’autre part le développement de stratégies concrètes de lutte contre les conflits d’intérêts.

Le tout dans la perspective que la connaissance et la prise de conscience sont des moyens fondamentaux, mais non suffisants, pour produire le changement, et qu’elles doivent donc être intégrées à des actions susceptibles d’avoir un impact sur la pratique quotidienne.

Parallèlement à un parcours personnel d’autoformation

Des membres du groupe, appuyé par une lecture critique et la refonte d’articles relatifs au sujet d’intérêt, un cycle de trois conférences destinées aux étudiants a été organisé, dans le but de favoriser une prise de conscience collective. sur le sujet.

Le parcours s’est terminé par une table ronde ouverte au public, à laquelle ont participé en tant qu’orateurs des représentants des principales institutions universitaires, hospitalières et régionales, qui ont manifesté un intérêt considérable pour les problèmes présentés et se sont engagés à les mettre en lumière dans leurs domaines d’action respectifs.

1. L’événement s’est également déroulé en présence du directeur exécutif de l’UAEM, qui a illustré les stratégies mises en œuvre par les étudiants de son association pour promouvoir une recherche qui réponde aux besoins réels de la population mondiale, et qui traite également du développement de médicaments pour les maladies oubli [ 1], étrangère aux priorités des industries pharmaceutiques en raison de leur manque d’attractivité commerciale.
2. L’UAEM représente un exemple pratique de la façon dont les étudiants peuvent être un moteur fondamental de transformation sociale, capable de déclencher – impliquant progressivement d’autres acteurs – un processus de changement réel et évident [1].

Dans le sillage de l’intérêt suscité, le groupe de Bologne continuera dans les mois à venir à promouvoir des activités de sensibilisation destinées à la fois aux étudiants et au monde médical en général.

• En effet, un cours optionnel sur les conflits d’intérêts est en projet, à intégrer dans le cursus d’études de la Faculté de médecine et de chirurgie.
• Un module de formation sur les conflits d’intérêts a également été créé, composé de diapositives et d’une bibliographie annotée, disponible gratuitement (sous licence créative commune).

Parallèlement, l’implication des institutions, inaugurée avec la table ronde, sera renouvelée dans un congrès prévu le 27 novembre à Bologne, intitulé Etiopathogenèse.

Prévention et thérapie des conflits d’intérêts entre médecins et industriels

Le congrès sera organisé en 3 sessions (consacrées respectivement au conflit d’intérêt dans la recherche, la formation médicale et l’information scientifique) et aura pour but d’illustrer en quoi l’influence des industries pharmaceutiques dans les différents moments de la vie professionnelle du médecin n’est pas indispensable. ,

Mais fortement et facilement éliminé (pour plus d’informations sur l’événement et pour d’éventuelles inscriptions, contacter le CSI aux adresses suivantes : 

En conclusion, l’expérience illustrée démontre l’importance de ce qui est souvent affirmé dans la littérature sur les conflits d’intérêts, à savoir que pour générer de vrais changements il faut identifier non seulement des stratégies descendantes, mais aussi ascendantes ( bottom-up), notamment en impliquant les professionnels de santé dans un parcours de formation privilégiant l’éthique et la dignité professionnelle, antidotes naturels contre les conflits d’intérêts.

Les étudiants, une fois sensibilisés à ces questions, deviendront à leur tour des “moteurs de transformation sociale” car, comme le démontre l’expérience de l’UAEM, ils sont dans une position unique à partir de laquelle faire pression pour générer des changements dans leurs universités et instituts de recherche.